YANN CASPAR: Lu à l’étranger. Europe : les contrées orientales au service d’un Ouest finissant

L’immigration intra-européenne provoque certes moins de crispations identitaires que l’immigration extra-européenne. Mais elle n’en demeure pas moins un facteur éminemment déstabilisant pour les économies et les sociétés européennes. Le roman de l’écrivain hongrois originaire de Transylvanie Zoltán Böszörményi, Le Temps long, en donne une démonstration saisissante.

Zoltán Böszörményi, poète et auteur hongrois : une rencontre

Né en 1951 au sein de la minorité hongroise de Roumanie, tour à tour dissident, réfugié politique, capitaine d’industrie et directeur de revue littéraire, Zoltán Böszörményi est à la fois philosophe, romancier et poète (prix József Attila de poésie en Hongrie en 2012). Ses œuvres ont été traduites dans une demi-douzaine de langues. Il est entre autres Directeur du journal culturel Irodalmi Jelen et Président du PEN Club de Hongrie. A l’occasion de sa venue en France, pour la présentation de son dernier roman, Le Temps long, traduit par Raoul Weiss, paru aux Editions du Cygne, il a répondu à quelques questions à propos de son écriture, romanesque, et poétique, et de ce que signifie cet acte, écrire. Un entretien dirigé par Kaïna Bendar à partir de questions proposées par Julie Bietry.
Mirage de notre sort

Mirage de notre sort

Parlant tantôt de politique, tantôt d’amour ou d’esthétique, mais avant tout de la condition humaine et du mystère de l’être, la poésie de Zoltán Böszörményi a la langue bien pendue, ne se réfugiant jamais dans des formalismes prudents. Elle prend tantôt la forme de sonnets et autres formes fixes qu’il maîtrise avec un art consommé, devenu rare de nos jours, tantôt celle de poèmes en vers libres traversés par un ample souffle prophétique.
 La peau de rien

La peau de rien

Le plus souvent Zoltán Böszörményi tente de restituer une identité à l’objet, il joue de l’érosion du temps et recherche désespérément sa place dans l’instabilité des systèmes établis.